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Patrice Legoux

### Résumé de la Relation du Voyage de J.-B. Biot sur le Phénomène Météorique

Jean-Baptiste Biot, scientifique éminent du début du 19ème siècle, a entrepris un voyage dans le département de l'Orne pour observer et documenter un météore qui s'est manifesté à L'Aigle le 26 floréal an XI (6 mai 1803). Ce mémoire constitue sa relation détaillée de cette exploration.

Biot souligne l'importance de rassembler des témoignages et des faits précis, convaincu que les pierres météoriques, qui avaient suscité l'intérêt scientifique, pourraient éclairer la compréhension du phénomène. Il mentionne un globe de feu observé dans le ciel et une explosion entendue dans un rayon de près de trente lieues, marquant le début de ses recherches.

Au cours de son enquête, Biot interroge de nombreux témoins dans différents villages, collectant des récits concordants sur le bruit du météore et l'apparition de pierres tombées du ciel. Les descriptions consistent à rapporter un bruit semblable à celui d’un tonnerre, suivi de la chute de masses solides qui causent panique et confusion auprès des habitants. 

Biot établit un cadre méthodologique rigoureux, empruntant des outils et échantillons afin de comparer les matériaux constatés avec ceux d'autres régions. Il compile des témoignages, se déplaçant de localités en localités pour corroborer la véracité des informations recueillies. Les preuves observées apparaissent répétées et fiables, incluant des détails sur les intensités acoustiques et la distribution des retombées.

À l'issue de ses investigations, il conclut qu'une explosion violente s'est effectivement produite, entraînant la chute de pierres de divers poids. Biot explique que des analyses chimiques ultérieures des échantillons recueillis au Musée d'Histoire Naturelle montrent que ces pierres présentent une composition similaire à celles de météores connus, renforçant l'hypothèse de leur origine extraterrestre.

Le travail de Biot illustre les débuts de l'étude scientifique rigoureuse des météores, reliant observations empiriques et analyse chimique, tout en soulignant l'importance du témoignage collectif face à des phénomènes naturels extraordinaires. 

 Quelles étaient les principales conclusions scientifiques tirées par Jean-Baptiste Biot de ce phénomène météorique ?

### Conclusion des Études de Biot

Jean-Baptiste Biot a établi des conclusions scientifiques cruciales à partir de ses recherches sur le phénomène météorique observé à L'Aigle en 1803. Son enquête a non seulement contribué à la reconnaissance des météorites comme des objets d'origine extraterrestre, mais a également marqué un tournant dans le domaine de la météorologie et de la géologie.

### 1. Origine Extraterrestre

L'une des conclusions majeures de Biot est que les pierres tombées à L'Aigle provenaient de l'espace et étaient de nature extraterrestre. Il a fait une étude comparative entre les pierres tombées et les formations rocheuses locales, concluant qu'aucune roche terrestre ne correspondait à la composition des fragments recueillis ((3)). Cette affirmation a challenge les convictions établies, qui supposaient généralement que de tels objets étaient d'origine volcanique ou atmosphérique.

### 2. Méthodologie Rigoureuse

Biot a mené son enquête en recueillant des témoignages auprès d'un large éventail de témoins, y compris des paysans, des clercs et des voyageurs ((18)). En notant des déclarations précises et en évitant de s'appuyer sur des rumeurs non vérifiées, il a ajouté une crédibilité scientifique à ses trouvailles. Cette approche méthodique a établi un modèle pour les futures recherches scientifiques dans le domaine des météorites.

### 3. Documentation Précise

Son rapport sur le phénomène a été considéré comme l'un des mieux documentés de son époque ((22)). Biot a effectué une cartographie de la zone de chute, créant ainsi le premier « carte de distribution des débris » qui sera utilisée dans les études météoritiques suivantes. Cela a permis de mieux comprendre non seulement le phénomène observé, mais également les impacts géographiques des chutes météoritiques.

### 4. Impact sur la Science

La publication de son rapport a entraîné un changement significatif dans la perception des météorites au sein de la communauté scientifique. Avant la publication de ses résultats, peu de scientifiques prenaient en compte l'idée que des objets pouvaient tomber du ciel ((28)). L'acceptation générale de l'origine extraterrestre des météorites, en grande partie due aux travaux de Biot, a permis d'établir des météorites comme des objets d'étude légitimes ((44)).

### 5. Reconnaissance et Héritage

Enfin, l'influence persistante de Biot dans le domaine des météorites est manifeste dans le fait que ses conclusions ont jeté les bases de l'étude moderne des météorites. Après son travail, de nombreuses collections à travers le monde ont cherché à acquérir des échantillons de la météorite de L'Aigle, mettant en lumière l'importance de son étude dans la science météoritique ((21)).


En somme, les recherches de Jean-Baptiste Biot ont établi des principes fondamentaux qui continuent d'impacter le domaine de la science des météorites jusqu'à aujourd'hui.

Titre : Relation d'un voyage fait dans le département de l'Orne, pour constater la réalité d'un météore observé à l'Aigle, le 26 floréal an XI , par J.-B. Biot

Auteur : Biot, Jean-Baptiste (1774-1862). Auteur du texte

Sujet : Météorites -- L'Aigle (Orne, France ; région)

Description : Collection numérique : Fonds régional : Basse-Normandie

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-12807

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

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DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ORNE, Pour constater la réalité d'un météore observé à l'Aigle le 6 floréal an 11.

C AR TE /des Lieux à er/a/e^k I le IVTéteove du 6 Floréal An XI 1 ttt/a- environs (le l'Aile M ° /JéparlerlUwl- tk /'Orne.

DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ORNE, Pour constater la réalité d'un météore observé à l'Aigle le 26 floréal an 11 ?

BAUDOUIN, IMPRIMEUR DE L'INSTITUT NATIONAL.

DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ORNE, Pour constater la réalité d'un météore observé à l'Aigle le 6 floréal an 11.

Lu à la classe des sciences mathématiques et physiques de l'Institut

LE ministre de l'Intérieur m'ayant invité à me rendre dans le département de l'Orne pour prendre des renseignemens exacts sur le météore qui a paru aux environs de l'Aigle le 6 floréal dernier, je me suis empressé de remplir ses intentions, et je vais rendre compte à la classe des observations que j'ai recueillies. Je desire que l'importance du sujet fasse excuser la multiplicité des détails dans lesquels je vais entrer.

D E p u 1 s que l'attention des savans s'est dirigée vers l'examen des masses minérales que l'on dit être tombées

de l'atmosphère , toutes les ressources de la critique et de l'expérience ont été employées pour constater cet étonnant phénomène et jeter quelque lumière sur sa cause. En même temps que l'analyse chimique déterminoit les élémens de ces masses , les séparoit des produits naturels jusqu'à présent connus , et découvroit dans leur identité parfaite la preuve, ou du moins la grande probabilité d'une origine commune, on recueilloit tous les récits qui pouvoient avoir quelques rapports au même fait; on consultait les écrits des anciens, dont F autorité a été trop souvent suspectée, et que l'on reconnoît de plus en plus pour des témoins fidèles, à mesure que l'occasion se présente de vérifier leurs observations. Pour compléter ces recherches et achever de faire sentir toute leur importance, des hypothèses ingénieuses ont été imaginées, de manière à satisfaire, d'après les lois de la physique, aux phénomènes jusqu'alors observée. Enfin les savans de toutes les classes , de tous les pays, ont réuni leurs efforts sur cette grande question, guidés, non par une rivalité jalouse, mais par le noble amour de la vérité. r Sans doute ce concours unanime sera remarqué dans l'histoire des sciences. Il offre à la fois le résultat et la preuve de leurs progrès. C'est un grand pas de fait dans l'étude de la nature, que de savoir examiner un phé.

nomène dont on ne voit encore aucune explication complète, et cette sorte de courage n'appartient qu'aux hommes les plus éclairés. Nous devons donc remercier

notre confrère Pictet , qui nous a donné le premier cet exemple dans la question actuelle , en nous communiquant les recherches des chimistes angtais ; recherches qu'une décision précipitée auroit pu faire traiter de chimériques , mais qui furent discutées dans le sein de la classe avec cet empressement réservé, par lequel on évite également d'écarter les vérités nouvelles , et d'accueillir les erreurs. Qu'importent en effet les préjugés de ceux à qui tout manque pour se former une opinion ?